Lors de mes premières journées en Grèce l’an passé, je voyais beaucoup de gens se promener en VTT sur la route. Je croyais que ce privilège était réservé aux habitants du pays ou que ça prenait un permis spécial. Je me trompais, voici donc mon histoire.
Notre circuit touristique comprenait beaucoup d’endroits à visiter, mais on ne restait jamais très longtemps au même endroit. Sinon il y avait trop de choses incontournables à visiter que je n’aurais pas manquées pour rien au monde. Donc l’idée de me louer un VTT m’est venue à l’esprit, mais je me demandais quand j’aurais le temps. Une journée lorsque j’étais sur l’île de Mykonos, j’ai vu un dépliant à mon hôtel. Je savais qu’il y avait la visite d’une église Orthodoxe le lendemain et je n’avais pas vraiment envie, j’en avais déjà visité plus d’une demi-douzaine.
Relativement près de notre hôtel, j’ai trouvé un magasin de location qui louait un VTT Kymco à 23 euros incluant les assurances. La seule chose requise dans le dépliant pour le conduire est un permis de conduire valide. Le lendemain matin, je crois que j’étais le premier levé et un des premiers à attendre patiemment l’autobus après le déjeuner. Lorsque j’arrive au magasin de location, on me demande mon permis de conduire. Ils me demandent de remplir un petit formulaire, prennent mon paiement et me donnent une clef. En 5 minutes, j’étais sorti du magasin. Le casque est optionnel, mais j’en ai quand même pris un par sécurité ! Un beau casque sans vitre, pas de visière et pas de lunettes.
Ma superbe location
Les premières minutes sur mon beau Kwang Yang Motor Co (Kymco), je m’acclimatais un peu au nouveau bolide. Le compteur électronique ne fonctionnait pas toujours et les freins étaient plutôt usés. Pourtant, je m’amusais bien à explorer ce bout de pays. Premières constatations, un VTT de 150cc se conduisait bien en général, mais cette cylindrée était un peu limite pour la conduite sur cette île. La raison est bien simple, le terrain est montagneux et les accélérations du quad étaient lentes en particulier dans les pentes abruptes. Bien que lentes, le vrai problème est les conducteurs ainsi que les touristes. Je me faisais régulièrement dépasser dans ma voie par la gauche, par la droite et souvent les deux en même temps ! On dit souvent que les Québécois ne savent pas conduire et manque de civisme envers les piétons et les vélos, mais je crois que notre conduite par rapport à d’autres pays est tout de même vraiment respectable.
Au moins, la signalisation n’est pas trop déroutante et est assez similaire à celle qui est utilisée en Amérique du Nord, contrairement à l’Asie. Il est assez spécial d’utiliser un clignotant sur le VTT pour tourner dans une direction à une lumière rouge, mais beaucoup plus pratique que de faire des gestes de la main. La majorité des pneus utilisés sur les quads en Europe ont des bandes de roulement beaucoup plus rapprochées et moins épaisses, similaires à un pneu d’automobile. Ce qui permet entre autres une plus grande durée de vie, mais aussi une plus grande surface pour bien adhérer sur la route. Le type de pneus utilisé permet aussi une circulation sur les routes asphaltées beaucoup plus douce et moins bruyante que la majorité des pneus que sont équipés nos VTT au Québec. D’autres utiliseront aussi des pneus comme les nôtres, par exemple des MAXXXIS Bighorn.
Avoir à louer à nouveau un autre véhicule sur cette île, j’opterais pour un VTT avec une cylindrée un peu plus grosse juste pour pouvoir accélérer un peu plus rapidement dans les côtes, mais sans nécessairement louer la plus grosse cylindrée disponible (700 cc). La différence de prix à la location ne vaut pas la peine, l’idéal là-bas est d’avoir un véhicule qui consomme le moins d’essence possible.
Les clignotants sont intégrés dans le pare-chocs à l’avant et l’arrière
Pendant ma journée, j’ai pu me promener à beaucoup d’endroits où une voiture n’a pas accès. J’ai passé par des routes assez accidentées et non asphaltées. Il n’y a pas de routes qui font le tour de l’île au complet et qui permet de rester sur le bord de la mer. On doit souvent se rendre au bout d’une route et revenir en arrière pour reprendre une autre route. Il est donc très facile de s’écarter si l’on ne possède pas de carte ou de GPS à moins de se promener sur les routes principales.
J’ai exploré plusieurs endroits où il y avait peu de touristes et que notre groupe organisé ne visitait pas. Je suis parti de l’ouest de l’île pour aller vers le nord et ensuite me diriger vers l’extrémité est. Je me suis arrêté une demi-heure pour me baigner à la plage Kalafati. Cette plage était magnifique et moins achalandée. Pour ensuite repartir et me faire sécher en roulant. Bref, je me promenais seul et j’avais beaucoup de plaisir. J’ai bien aimé me promener sur la route en toute légalité et sans poussière pendant plusieurs heures, sans tracas, juste me promener et visiter cette superbe île.
À la fin de la journée, je suis allé mettre de l’essence qui soit dit en passant m’a coûté presque autant que la location du quad. Le coût total pour la journée a été de 40 euros ce qui est tout de même abordable et une option beaucoup plus plaisante et moins coûteuse qu’une automobile. Lorsque j’ai retourné la clef, j’étais triste, je me serais promené pendant des jours, même des semaines sur ces îles paradisiaques.
Bref, mon expérience n’a été que du bon temps ! C’est une expérience inoubliable que je recommencerais sans hésiter.
