Table des matières
ToggleQu’on planifie une belle journée en sentier ou un voyage de quelques jours, le ravitaillement énergétique des quads et de leurs pilotes doit être prévu afin d’éviter la panne sèche. Pour la machine, il est impossible de se passer de la station-service, mais pour le quadiste un choix existe, soit le repas au restaurant ou le lunch en sentier.
Personnellement, j’ai beaucoup plus de plaisir à luncher en sentier dans un magnifique endroit découvert au hasard de la route, qu’il soit aménagé par l’homme ou par la nature, que dans un restaurant. Parfois, ce n’est même pas un choix, car lors de la planification de randonnées de plusieurs jours, il est possible qu’il n’y ait tout simplement pas d’options de restauration sur certaines parties du trajet. Je me rappelle très bien les lunchs que nous avons pris près de la fosse à saumon de Kedgwick ou dans un refuge de motoneige découvert par hasard alors que nous étions détrempés par la pluie lors d’une chasse en quad en octobre. C’est la magie du moment, la liberté de s’arrêter juste là, quand on veut et où on veut qui ont gravé ces beaux souvenirs dans ma mémoire.
Voici quelques idées pour transcender le traditionnel sandwich et transformer le repas en sentier en aventure gustative ou en chaleur réconfortante. Le seul frein est l’imagination et le temps qu’on veut bien y mettre. Selon la température, il faudra tenir compte de la conservation des aliments et du moment où l’on prévoit consommer le repas. Certains aliments se conservent étonnamment bien : les produits séchés et fumés ou les denrées empaquetées sous vide et enveloppés dans du papier journal et conservés au frais dans une glacière peuvent être transportés plusieurs jours avant d’être consommés, et ce même en plein été. Peu importe le repas, je suggère de toujours prévoir de l’eau potable, des lingettes humides, des essuie-tout et un sac poubelle. À cela s’ajoutent, au besoin, les assiettes en carton ou les bols à soupe et les ustensiles.
L’option facile : le vins et fromages amélioré
Tellement facile que nous l’avons déjà réalisé dans une cache boueuse sur les berges de L’Isle-aux-Grues alors que nous étions à la chasse à l’oie des neiges. J’avoue que c’était encore mieux lorsque nous avons dégusté ce petit repas en quad en haut d’une colline tout près de Rimouski avec la vue sur le fleuve. On apporte :
- Une petite planche à découper
- Un bon couteau
- Une mini bouteille de vin par personne, ou sinon prévoir des coupes
- Baguettes de pain et biscottes
- Rosette de Lyon, canard séché, saumon fumé, prosciutto… bref, les charcuteries qu’on aime
- Vos fromages préférés
- Raisins frais, melon miel ou autres fruits qui peuvent survivre à un brassage intensif en quad sans se transformer en purée.
Le BBQ à usage unique
Pour ce petit BBQ à 10 $, prévoir suffisamment de temps pour qu’il puisse chauffer et un grand sac poubelle pour le rapporter une fois refroidi. L’idéal est de chercher un emplacement près de l’eau afin de l’arroser pour l’éteindre rapidement. Je ne le recommande pas en hiver puisqu’il dégage beaucoup de chaleur et il est difficile de trouver un emplacement adéquat pour l’installer sans tout faire fondre autour de lui. De plus, le temps d’attente peut devenir inconfortable s’il fait froid. À moins de vouloir transporter assiettes, couteau et fourchettes, on privilégie les aliments qui se mangent avec les doigts, comme des côtelettes, des côtes levées, des maïs, des burgers, etc. Il serait facile de s’emporter et apporter tout ce qu’il faut pour préparer le repas sur place, mais plus on prépare les aliments à l’avance, plus c’est facile, rapide, et moins on a besoin de condiments ou de garnitures. Le plus simple est de réchauffer les aliments précuits de la maison lorsque c’est possible. J’ai utilisé ce BBQ lors de notre grand tour du fleuve de 2019 au jour #3 de notre périple. Au menu, nous avions :
- Côtes de buf fumées précuites et emballées sous vide pour le voyage
- Maïs précuits
Nous avons partagé ce bon repas avec le gardien de l’endroit où nous avons lunché (loin de tout) et d’après moi, il n’en revient pas encore d’avoir vu un groupe de quadistes poussiéreux déballer et faire cuire un si bon lunch
Le réchaud au gaz butane
J’utilise souvent ce petit réchaud à 25 $, particulièrement par temps froid. Il se transporte facilement dans le coffre du quad et offre de belles caractéristiques comme le retrait de la bouteille de butane pendant le transport et le fait qu’il ne chauffe pas du tout en dessous, ce qui me permet de l’installer directement sur mon banc. À ce jour, il s’est fait brasser sur mon quad pendant plusieurs centaines de kilomètres sans subir de dommage. On peut y faire cuire n’importe quoi dans une poêle ou un chaudron, avec toute la logistique qui s’applique à votre menu. Le plus simple est de préparer le repas et de le placer dans un sac sous vide pour le faire réchauffer dans de l’eau (ça aura le même effet que si vous placiez votre assiette aux micro-ondes). Puisque les aliments ne sont pas en contact avec l’eau, il est possible d’utiliser l’eau d’une rivière ou d’un lac. La pause repas est alors très rapide sans vaisselle ou presque sauf quelques bols à soupe. Voici quelques idées :
- Côtes levées
- Spaghetti ou autres pâtes (tout mélangé avec la sauce en portion individuelle)
- Smoked meat
- Soupe-repas (chaudrée de fruits de mer, barley aux boulettes de viande, légumes et poulet, etc.). J’ai pris l’habitude de congeler des portions lorsque je cuisine ces soupes et j’ai donc toujours un repas de sentier prêt à être utilisé.
Mon prochain projet est de déguster une fondue chinoise Je suis certaine que ça va être épique?!
La petite collation-ration d’urgence
Même si je ne planifie pas de repas en sentier, j’apporte toujours, lors de mes randonnées, un petit «?au cas où?» de peu ou pas périssable. Des noix et des barres tendres font très bien l’affaire, mais il se trouve que je suis viandeuse On peut facilement se préparer, à la maison, des aliments séchés ou salés en faisant quelques recherches sur le Web. On propose également des produits «?de survie?» dans les magasins de plein air. Attention toutefois à ne pas choisir quelque chose qui doit être réhydraté, ce qui vous imposerait d’utiliser votre eau potable et de devoir être réchauffé. Voici quelques idées qui ne nécessitent rien d’autre qu’un réfrigérateur ou une cuisinière pour être réalisées à la maison :
- Lomo de porc (ou veau)
- Saumon déshydraté en lanière ou en cube
- Jerky (de porc, buf, poulet ou saumon)
- Fruits séchés
S’arrêter au milieu de nulle part parce que le paysage nous a conquis et déguster ce qu’on a cuisiné en écoutant la forêt ou la rivière, ce n’est pas trop loin de ce que j’appelle le bonheur. Si vous me croisez au lunch, arrêtez-vous et je vous fais goûter… et ça ne sera pas un sandwich?! Bonnes randonnées et bonnes bouffes?!