Table des matières
Toggle- Un quadiste à la chasse
- Accueil Gite du Berger
- L’hiver est bien installé dans le parc des Laurentides
- Quelques chalets du Gîte du Berger
- J’aime mon quad pour sa capacité à transporter nos équipements
- Mon 410 Baikal juxtaposé bien à l’abri des intempéries
- Trace de loup sur un étang gelé
- Un chef à l’œuvre sur un quad-cuisine portative
J’avais depuis quelque temps cherché un bon endroit ou marier mes deux passions, la chasse et le VTT. Amateurs de gros gibiers autant que de sauvagines, ces chasses ne nous permettent pas de jumeler ces deux activités. En fait, il n’y a qu’au petit gibier qu’il est possible de jouer avec nos armes et nos quads, et ce, pas n’importe où. Dans les pourvoiries ou les parcs nationaux, seuls quelques endroits autorisent ce type de chasse.
Un quadiste à la chasse
Dans le beau et grand parc des Laurentides situé au nord de Québec, un secteur est ouvert à la chasse en quad journalière et un autre avec hébergement en chalet. L’an passé, nous avons exploré à quelques reprises le secteur journalier et nous avons eu un bon succès. Ce secteur nommé Launière se trouve quelques dizaines de kilomètres au sud de l’étape sur la route 175 et est suffisamment grand pour s’y promener en quad ou en voiture une journée entière sans rencontrer d’autres chasseurs. L’intérêt d’y aller en quad, outre le plaisir de conduire notre machine, est de pouvoir explorer des sentiers qui ne sont pas accessibles en véhicule, et donc beaucoup moins chassés. Un bon GPS avec les cartes des chemins forestiers est un essentiel pour pouvoir profiter pleinement des sentiers sans crainte de s’y perdre. Pour s’y procurer son droit de chasse, il suffit de passer au poste d’accueil du camp Mercier sur la route 175, puis de poursuivre vers le nord jusqu’au début du secteur qui est bien identifié.
Cette année cependant, nous avons opté pour la chasse avec hébergement dans le secteur du Gîte du Berger. Nous avons réservé notre forfait en avril et seule la dernière fin de semaine de la saison était disponible… C’est tout dire de l’attrait de ce secteur très giboyeux.
Accueil Gite du Berger
C’est dans une mini tempête de neige que nous avons commencé notre voyage du 28 au 31 octobre. Sur place vers 16 h, nous sommes accueillis par le gardien du site qui nous explique que c’est la première fois en 17 ans qu’il voit l’hiver s’installer si tôt en saison, quelques chalets ont annulé leur réservation… sans remboursement. La chasse ne sera pas facile, tout est blanc, il neige à plein ciel et c’est la température annoncée pour la durée de notre séjour. Ce n’est pas si grave, on va s’amuser en quad dans un magnifique paysage et récolter ce qu’on pourra sans se mettre de pression.
L’hiver est bien installé dans le parc des Laurentides
Le chalet que nous occupons est chauffé à l’électricité (quel luxe en forêt) et dispose quand même d’un poêle à bois (essentiel pour l’atmosphère), un frigo électrique (alors là, c’est le summum du luxe) et une cuisinière au gaz. L’endroit est propre et idéal pour deux personnes bien qu’on mentionne qu’il peut en accueillir quatre. D’autres semblent plus spacieux et cela serait surement mon choix si nous étions plus nombreux.
Quelques chalets du Gîte du Berger
Le gardien nous explique que nous pouvons soit partir en quad directement du chalet ou nous rendre en remorque une dizaine de kilomètres plus loin pour accéder à une autre portion (plus grande) de notre énorme secteur de chasse, visit https://misophoniatreatment.com. Nous prenons l’option 1 pour notre première journée.
C’est au son des moteurs de quads de nos voisins que nous nous réveillons le 29 octobre. Premier constat, on est en retard ! Le temps d’équiper nos machines du barda usuel (pelle, hache, trousse de premiers soins, trousse de réparation), nous y ajoutons nos armes, notre glacière et un petit poêle pour nous cuisiner un dîner chaud !
J’aime mon quad pour sa capacité à transporter nos équipements
Concernant le transport des armes, il est important de savoir qu’elles ne doivent en aucun temps être chargées dans ou sur le véhicule. Certains optent pour la porter en bandoulière (c’est ce que je fais lorsque je transporte mon arme pour le gros gibier, afin de ne pas brasser mon télescope) ou sur les supports fixés au quad. Pour le petit gibier, j’opte pour cette option pour le confort, toutefois je conserve alors mon fusil dans son étui souple afin de le protéger des intempéries. Les pinces du support doivent alors être suffisamment relâchées pour permettre de sortir l’arme de l’étui tout en laissant celle-ci dans le support.
Mon 410 Baikal juxtaposé bien à l’abri des intempéries
Notre première journée s’est conclue avec trois gélinottes et 80 km parcourus sous la neige fondante. Cette belle neige nous a permis de voir plusieurs traces de gibiers (lièvres, gélinottes, porcs-épics, orignaux) et d’autres de prédateurs (loups et renards). Nous avons eu la chance de croiser, juste sur l’heure du dîner, un relai pour motoneigistes que nous avons squatté pour manger à l’abri. Ça doit être que nous menons une bonne vie ! De retour à la brunante, le gardien vient nous voir pour nous féliciter de porter nos casques… Nous étions effectivement les seuls quadistes à les porter.
Trace de loup sur un étang gelé
Pour la journée du 30, nous optons pour nous rendre avec la remorque dans le secteur un peu plus loin. Il fait beaucoup plus froid et la neige est toujours présente. Nous explorons des sentiers qui finissent par se fermer lentement. Le paysage est magnifique avec la neige qui s’est accrochée aux branches et il ne fallait pas rouler trop vite dans les aulnes qui poussaient au centre du sentier sous peine de se faire asperger de neige dans le visage. Nous avons rebroussé chemin plusieurs fois dans des sentiers qui se refermaient complètement et je ne compte plus le nombre de branches qui ont fouetté mon casque, comme quoi même à basse vitesse, le casque est très utile. Nous n’avons pas croisé d’abris cette journée, j’ai transformé mon quad en cuisine mobile pour profiter d’une bonne soupe chaude et de merveilleux hot dogs. Oui, manger un hot dog chaud dans le milieu de rien quand tu as froid, ça peut devenir un plat de choix ! Notre journée s’est conclue par 4 gélinottes et 65 km en 8 heures.
Un chef à l’œuvre sur un quad-cuisine portative
Le 31, journée de notre départ, nous retournons dans les sentiers du premier jour pour quelques heures, car nous devons quitter le chalet pour 13 h. Nous récoltons un lièvre et une gélinotte.
Avant de quitter le site, nous faisons rapport de nos prises au gardien qui est presque découragé de nous voir (comme tous les autres chasseurs) quitter avec si peu de gibier. Le couvert blanc qui a recouvert la forêt a rendu la chasse difficile et certains étaient déçus, mais pour nous, c’était une très belle expérience de chasse en quad. D’ailleurs, j’ai déjà réservé pour l’an prochain !