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Vers un nouveau mode de financement des sentiers fédérés de quad au Québec ?

Vers un nouveau mode de financement des sentiers fédérés de quad au Québec ?

Lors du dernier Congrès de la Fédération Québécoise des Clubs de Quads (FQCQ), un ambitieux projet de réforme du mode financement du réseau a été présenté. Avant de l’expliquer, regardons ensemble quelques statistiques de l’état actuel des choses.

Il y a présentement autour de 40 000 droits d’accès vendu au Québec par l’un ou l’autre des clubs de la province. Il s’agit du principal mode de financement de la FQCQ. Ceci signifie que l’ensemble des clubs de la Fédération compte plus ou moins 40 000 membres. D’un autre côté, il y a environ 400 000 quads immatriculés au Québec alors, le membership des clubs ne représente qu’environ 10 % des propriétaires de quad.

Parmi les 90 % qui ne sont pas membres d’un club, on retrouve des quadistes qui n’utilisent pas le réseau de sentiers. Par exemple, des agriculteurs, des propriétaires de lots à bois, les propriétaires de chalets, les usagers des ZEC, des gens qui roulent uniquement sur des terres publiques, etc. On retrouve aussi des quadistes délinquants qui se promènent allègrement dans les sentiers fédérés sans être membre d’un club. Le pourcentage de ces derniers est difficile à déterminer, mais on n’a pas besoin de se promener longtemps en sentiers avant d’en rencontrer un. Malheureusement, ce comportement rebelle prive les clubs de revenus essentiels à l’entretien des sentiers et au développement du réseau. Il est très difficile de comprendre qu’un quadiste qui roule sur un véhicule quad de 15 000 $, 20 000 $ ou même plus ne se procure pas un droit d’accès de 200 $ ou 300 $ parce qu’il trouve ça trop cher. Personnellement, ça me dépasse !

Une autre réalité qui touche de plein fouet nos clubs est la difficulté de recruter des bénévoles et des gens intéressés à devenir agent de sentier. Ainsi, les contrôles de la régularité des utilisateurs des sentiers est beaucoup plus difficile, ouvrant la voie à la délinquance. Pour ma part, il n’est pas rare de passer une saison entière sans me faire contrôler par des agents de sentiers et/ou des policiers.

La Fédération a décidé de s’attaquer à ces réalités. Dans un premier temps en révisant le programme des agents de surveillance (lire…) et dans un second, en proposant d’étudier une réforme majeure dans le mode de financement de ses clubs et de son réseau. Dans le cadre de cet article, je vais parler de ce dernier volet qui pourrait, s’il est adopté et mis en place, régler une fois pour toutes les incertitudes liées au financement des clubs, mais aussi minimiser la présence de quadistes qui profitent du réseau sans y contribuer.

Une réforme ambitieuse

La FQCQ a donc présenté, le printemps dernier, un projet qui consisterait à inclure le coût du droit d’accès à même la plaque d’enregistrement. Le coût s’en verrait grandement réduit dans l’ordre de 50 $ à 75 $ par véhicule. D’un coup, le nombre de membres des clubs serait décuplé en passant d’environ 40 000 à 400 000.

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La Fédération et ses clubs affiliés disposeraient alors d’un budget relativement fixe dans le temps qui permettrait l’entretien et le développement du réseau de sentiers. De plus, fini les délinquants qui circulent dans les sentiers sans leur droit d’accès. Finalement, simplification majeure pour les clubs dans l’administration des droits d’accès. Les clubs pourraient alors rediriger les efforts de vente de droits d’accès à l’entretien des sentiers.

Exclusions

Bien entendu, certaines catégories de propriétaires de quad seraient exemptées ou créditées à la suite de la mise en place de ce système. Par exemple, les agriculteurs ou les propriétaires de lots à bois seraient assurément exclus du droit d’accès associé à leur plaque. Les mécanismes d’exclusions ne sont pas clairs pour l’instant, mais on pourrait penser que les membres de l’UPA pourraient l’être.

Propriétaires de quad pas contents

Comme je l’ai mentionné plus haut, environ 10 % des propriétaires de quad, soient les membres actuels, seraient très contents de cette mesure. Les délinquants qui disaient qu’ils n’achetaient pas leurs droits d’accès à cause du coût élevé n’auraient plus d’arguments et pourraient maintenant circuler légalement dans les sentiers. Disons qu’ils représentent eux aussi 10 % des utilisateurs des sentiers. Supposons aussi que 20 % des quads appartiennent à des agriculteurs. Il reste 60 % des propriétaires de quad qui verront le coût de leurs enregistrements faire un bond de 40 $, 50 $ ou 75 $. Comment réagiront-ils lorsqu’ils apprendront la raison de cette augmentation ? On parle ici de plus ou moins 240 000 propriétaires de quad.

L’électorat

Tout ce projet sera bien entendu évalué par le gouvernement en place. Sera-t-il réceptif ? Surtout lorsqu’il évaluera l’impact que cela pourrait avoir sur la satisfaction de 240 000 électeurs ? Ce n’est pas à négliger. Il y aurait donc un travail de promotion important à faire tant au niveau du gouvernement que de la fédération pour rendre ce nouveau mode de financement acceptable socialement.

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Le gouvernement et les ministères sont de grosses organisations et il y a souvent des délais de traitement appréciables. Supposons que ce projet de mode de financement soit mis en place, combien de temps faudra-t-il compter avant que l’argent soit disponible pour les clubs et la Fédération ? Il y a donc un risque de manque de fonds disponibles dès la mise en place de ce nouveau système. La plupart des clubs n’ont pas la santé financière d’être privé d’entrées d’argent pendant plusieurs mois lorsqu’ils sont en opération. Bien entendu, ce problème devra, a priori, être adressé auprès du gouvernement.

Le succès sourit aux audacieux

Oui, le chemin sera parsemé d’écueils et les défis seront grands, mais les avantages que pourraient procurer ce mode de financement innovateur et ambitieux permettrait d’assurer la pérennité et le développement durable du réseau de sentiers de quad au Québec.

La Fédération Québécoise des Clubs de Quads montre donc beaucoup de leadership dans ce dossier et il sera intéressant de voir comment cheminera ce projet au cours des prochains mois et des prochaines années.

N’ayez crainte, l’équipe du Magazine InfoQuad.com vous tiendra informé.

Pour l’instant, à titre de quadistes, appuyons la FQCQ dans cette démarche !

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