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TogglePourquoi choisir quand on peut faire une belle balade d’environ 175 km et relier ces deux très belles régions du Québec. En prime, on peut se gâter avec une très bonne table !
Paysage typique de Charlevoix
C’est en août que nous nous sommes décidés, un peu sur un coup de tête, de faire cette escapade qui était dans notre mire depuis le printemps. On m’avait recommandé un bel endroit à Saguenay, l’Auberge Des Battures, mais j’hésitais à m’y rendre, car justement, on ne s’y rend pas avec nos machines. Or, quand je voyage, j’aime bien avoir un œil sur mon VTT.
Le site de l’hôtel mentionne que les machines se stationnent au centre plein air Bec-Scie dans un enclos clôturé et surveillé par caméra. De plus, le transport du centre plein air jusqu’à l’hôtel est inclus dans le forfait. Ce n’est d’ailleurs pas le seul hébergement de la région à offrir ce service afin d’attirer la clientèle quadiste, car les sentiers se terminent quand même assez loin de la ville. C’est en confiance que nous réservons notre nuitée et nous avons déjà hâte au départ.
En une journée, notre trajet est prêt et les bagages aussi. C’est un départ le dimanche pour se rendre à St-Hilarion, quelques kilomètres à l’est de Baie-St-Paul, où nous laisserons notre véhicule. L’endroit est un vaste stationnement directement sur la 138, le motel Gilbert. Juste en descendant les VTT, on peut déjà admirer le paysage qui est magnifique. Il fait beau et chaud, ça promet !
Beaux sentiers du club quad Destination Charlevoix
Notre tracé se veut un aller-retour qui passe par plusieurs Zecs. Ordinairement, j’aime bien faire une boucle, mais un bout de sentier fermé ne nous le permet pas cette fois-ci. Dès le départ, je me régale du sentier qui est étroit, sinueux, bien entretenu et très plaisant à rouler jusqu’à l’accueil de la Zec du Lac-aux-Sables. Comme toutes les Zecs que nous avons croisées, l’enregistrement est obligatoire, mais il n’y a pas de frais si nous demeurons dans le sentier fédéré. C’est un net avantage, car nous en croisons 3 sur le trajet, c’est donc une économie de 60 $ sur l’aller-retour sur présentation de notre numéro de vignette.
Les sentiers sinueux font place aux chemins forestiers presque jusqu’à destination. Nous avalons les kilomètres à bon train et croisons plusieurs couvées de gélinottes. Ces petites bêtes nées au printemps ne sont pas très farouches et c’est en groupes de 3-4 que nous les observons parfois de très près, en rêvant à l’ouverture de la chasse.
Gélinotte juvénile
En quittant la Zec du Lac-aux-Sables, nous roulons dans la pourvoirie du club des Hauteurs où l’on retrouve un poste d’enregistrement pour la Zec du Lac-Brébeuf qui est adjacente. Le chemin est un peu moins large et offre de beaux paysages.
La belle nature du Québec
Nous croisons plus tard la route 381 au village de Fernand et Boileau. On y retrouve un genre de magasin général, restaurant et poste d’essence qui doivent être vraiment le seul de la région à en juger par les nombreuses motos et automobiles qui s’y arrêtent pour faire le plein. Nous jasons un peu avec des motards aux bolides rutilants, ils ont presque l’air d’envier notre périple en forêt, eux qui doivent se contenter de bitume. Avec la chaleur qu’il faisait, je les comprends !
Après une bonne slush bien glacée, nous nous dirigeons vers la Zec Mars-Moulin. On doit s’enregistrer à 2 km du centre plein air Bec-Scie, notre destination. À environ 20 km de l’arrivée, je suis mon tracé qui me conduit vers un ancien sentier qui semble abandonné depuis longtemps. Je tente de voir sur ma carte topographique un contournement, mais je ne vois rien qui me garde sur notre route, donc nous décidons de continuer sur le tracé. La piste se referme lentement et nous devons arrêter quelques fois pour ouvrir la route qui est encombrée d’arbres tombés. Il y a des cacas d’ours partout et nous devons nous coucher sur les guidons pour continuer à avancer. Nous nous retrouvons dans un ancien lit de ruisseau qui descend la montagne jusqu’à un lac. Ça brasse un peu, mais c’est encore praticable. Nous débouchons presque dans la cour arrière d’un chalet avant de retrouver le sentier « officiel ». Nous avons bien pris soin de prendre le bon sentier au retour.
Petite pause au bord de l’eau
Nous arrivons donc à destination vers 17 h, un peu juste, car le centre ferme à 17 h 30. La gentille dame de l’accueil nous donne la clef du stationnement clôturé et contacte notre hôtel pour leur signifier notre arrivée. Un taxi est en route pour venir nous chercher alors que nous laissons nos machines avec un peu de regret. Nous ne le savions pas, mais en plus d’être clôturé, il y a dans le stationnement d’immenses blocs de béton avec des chaînes gradées pour ceux qui veulent enchaîner leurs machines. J’avoue qu’avoir su, j’aurais apporté le nécessaire bien que l’endroit semble très sécuritaire.
Les VTT en prison 🙂
L’Auberge Des Battures fait face à la Baie des Ha ! Ha !, un cul-de-sac de la rivière Saguenay qui mène au Lac-Saint-Jean. Son orientation nous permet d’observer un magnifique coucher de soleil sur la ville. D’ailleurs, plusieurs chaises et un grand patio sont à la disposition des clients pour y déguster un apéro avant le repas qui promet d’être succulent.
Un endroit relaxant
Contrairement à ce que j’avais expérimenté ailleurs, toute la carte du menu était disponible avec notre forfait. Et quelle belle table du terroir québécois, râbles de lapin, faisans, pétoncles, grillades, entrée de phoque ou de gibier, etc. Nous nous sommes régalés du début à la « faim », le tout devant la majestueuse baie au soleil couchant.
Excellente table et service avec un décor fabuleux
Nous étions les deux premiers au déjeuner du lendemain, formule buffet très bien garnie. C’est avec un peu de soulagement, malgré que je le savais bien en sécurité, que j’ai retrouvé mon VTT. La température était très changeante avec soleil et orages tout le long du retour. Mets le manteau, enlève le manteau, mets le manteau, enlève le manteau… Toute la journée ! Nous avons fait un petit détour pour aller voir la base aérienne de Bagotville, mais le sentier passe en bout de piste. Donc, sauf si l’on est très chanceux et qu’un appareil décolle ou atterrit, il n’y a que la tour de contrôle à voir au loin.
Nous avons croisé une belle femelle orignal que nous avons observée une bonne dizaine de minutes vers 11 h alors qu’il faisait 23 degrés avec un humidex d’environ 28. Comme quoi lorsqu’on chasse, il ne faut jamais rester dans le chalet, même s’il fait « trop chaud pour les orignaux ».
Une très belle balade qui se fait très bien, peu importe votre niveau d’expérience. Un seul requis est un bon GPS, car les sentiers ne sont pas toujours bien indiqués.
Bonne randonnée !