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ToggleNotre projet vacances de cet été devait être une randonnée via Baie-Comeau et Labrieville, mais les feux de forêt en ont décidé autrement. Après avoir fait le tour de la Gaspésie en juin, pourquoi pas le tour du Lac Saint-Jean en août !
Nous sommes deux, Benoit mon conjoint (KingQuad 750) et moi (Outlander 500). Nous prévoyons 5 journées de 175 à 245 kilomètres. Outre notre bagage bien organisé dans des ziplocs (voir article sur les bagages), nous avons comme équipement une pelle, une hache, une scie, tout ce qu’il faut pour faire un feu, une grande toile, quelques dizaines de mètres de paracorde, une trousse de réparation de pneu, un kit d’outils, une courroie de rechange pour les deux véhicules, chacun notre bidon d’essence, GPS et cellulaire.
Nos deux véhicules
En prévision des repas en sentier, j’ai préparé quelques produits fumés et quelques produits séchés au déshydrateur. Avec fromages, biscottes et charcuteries, je crois bien que nous aurions pu passer une semaine sur nos rations !
La planification s’est faite avec le logiciel Quadgen et j’ai confirmé le tracé avec IQuad. J’y ai trouvé les hébergements sur les sentiers, les postes d’essence et les numéros de téléphone des deux remorques que nous devrons utiliser pour compléter le tour. Puisque nous n’avions jamais roulé dans cette belle région du Québec, j’ai transmis à mon guide préféré le trajet planifié pour obtenir des informations sur les sentiers et sa bénédiction. Il est en effet assez facile de planifier le nombre de kilomètres que nous ferons chaque jour, mais un peu plus difficile de prévoir combien de temps sera requis pour les faire selon l’état des sentiers. Une fois terminé, j’ai transféré les tracés journaliers dans mon GPS Garmin Montana. J’adore ce GPS avec son grand écran tactile couleur (qui fonctionne même avec des gants) et son solide support qui lui permet d’être alimenté directement sur la batterie de mon quad.
Le tracé du trajet
Jour 1
Le départ s’est fait le jeudi 16 août de Les Escoumins sur la côte nord. Pourquoi Les Escoumins ? Parce que nous voulions faire au moins 1000 km en sentier et passer par les Mont-Valin et j’y ai aussi un petit pied à terre.
Le complexe hôtelier Pelchat
Le premier jour était notre plus relax. Nous avons stationné notre véhicule au complexe hôtelier Pelchat qui dispose d’un énorme stationnement à l’arrière de l’établissement. Nous avons pris le temps de prendre un bon déjeuner au restaurant juste en face, Le Bouleau, et nous avons quitté tranquillement vers l’Auberge du km 31. Puisque nous allions revenir par ce même sentier, nous avons pris le temps de bien géolocaliser les endroits où nous allions cueillir de nombreux champignons crabes (lobster mushroom, ou dermatose des russules) au retour…. Et il y en avait beaucoup !
Cette partie du trajet est essentiellement un chemin forestier et donc très facile à réaliser en peu de temps. Il ne fait aucun doute que les sentiers de motoneiges sont vraiment mieux que ceux de quads.
Un panneau de quadistes
Un panneau de motoneigiste
Arrivées à l’Auberge du km 31, où nous avions réservé une chambre, nous avons fait le plein d’essence. Nous étions fins seuls avec le monsieur très sympathique qui opérait seul la caisse, la cuisine, le poste à essence et s’occupait du ménage.
Pour le prix, étant donné que nous sommes au milieu des montagnes, la chambre était bien. Toutefois, après avoir fait le tour des installations, d’autres options semblent plus confortables, mais sont dispendieuses pour un couple seul. Les chalets sont une bien meilleure option si vous voyagez à plusieurs.
Belle vue sur le lac
Jour 2
L’objectif principal de la journée était de visiter la grotte du Lac Lamothe. Nous avons passé bien près de la manquer, car elle n’est pas du tout indiquée sur le sentier.
De l’Auberge du km 31 jusqu’au mont Valinouet, le sentier se dégrade lentement. Une fois à la station de ski, c’était un peu spécial de voir ces commerces, chalets et condos vides. On aurait dit une ville fantôme. Par la suite, nous quittons le sentier fédéré pour un sentier local vers le lac Lamothe. Cette partie du tour a été la plus difficile. Ma maigre expérience en sentier a été mise à l’épreuve, des montées et descentes très abruptes dans des coulées, des crevasses, de grosses roches et parfois des troncs d’arbres. Nous avons fait 30 km en trois heures, parfois sur le 4×4 Low, j’avais les bras morts.
Un sentier difficile
Ce sentier exigeant débouche près du barrage du lac Lamothe. Presque en face de la digue, un minuscule petit sentier mène à la grotte. Lors du premier passage, nous avons passés tout droit. Quelques kilomètres plus loin, nous rebroussons chemin et nous avons finalement trouvé en utilisant IQuad. En fait, il ne s’agit pas d’une grotte naturelle, mais bien d’un tunnel d’évacuation de l’eau qui a servi pendant la construction du barrage. Un film y fut tourné avec John Travolta (Battlefield Earth).
On peut y entrer avec nos machines et se rendre au bout du tunnel à quelques centaines de mètres, toutefois il est impératif d’avoir de bonnes lumières. Nous ne nous sommes pas rendus au fond, faute d’éclairage suffisant pour bien voir les obstacles devant nous, mais ce fut quand même une belle visite !
Dans la grotte, un endroit spécial
Par la suite, le sentier est devenu très beau, comme pour le reste du tour. Nous nous sommes rendus à Alma afin de prendre une remorque pour traverser jusqu’à Hébertville, un trajet d’environ 15 kilomètres. J’avais pris soin de confirmer avant de partir les modalités, mais je n’avais pas prévu que les remorques pouvaient ne pas être disponibles. Malchance, en arrivant au bout du sentier vers 16 heures en après-midi, je contacte la remorque qui m’annonce un délai de 5 à 6 heures avant de pouvoir nous prendre. Sentant probablement mon découragement, le commis a eu la gentillesse de me suggérer de contacter un concurrent qui finalement nous a permis de traverser 45 minutes plus tard. Lorsque c’est possible de planifier avec assez d’exactitude l’heure d’arrivée à Alma, ma suggestion est de réserver le passage pour éviter les petites sueurs froides.
C’est bien la première fois que je prends une remorque pour un véhicule en parfait état de marche !
Une fois à notre motel, le temps de prendre une douche et voilà la pluie qui arrive. Cela nous oblige à nous équiper au complet pour nous rendre au restaurant Le portail du Lac où nous avons très bien mangé. Nous avons justement commencé une étude comparative sur les soupes aux gourganes, plat que nous avons commandé systématiquement chaque fois que nous en avons vu au menu.