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ToggleC’est à la mi-août que nous avons réalisé notre petite escapade annuelle entre amis. Compte tenu des circonstances de la Covid, tous nos projets de grande randonnée avaient été annulés et c’est avec impatience que j’attendais celle-ci. Nous avions choisi cette destination pour ses magnifiques paysages et la qualité des pourvoiries que nous allions visiter puisque notre trajet empruntait une partie du sentier Summum qui est reconnu pour être des plus… délicieux.
Notre plan de match est de faire environ 750 km en 4 jours à partir de Saint-Michel-des-Saints et de visiter trois pourvoiries. Nous nous donnons rendez-vous au Pub 111 où il est possible de laisser nos véhicules et remorques en plus de prendre un bon dîner avant de lancer nos bolides sur les sentiers. La température est très belle, soleil et chaleur sont prévus pour tout notre périple. En prime, il s’agit de la semaine des perséides et nous sommes certains de profiter d’un spectacle extraordinaire vu l’éloignement des sources lumineuses. Ça s’annonce super bien !
Jour 1 : Saint-Michel-des-Saints vers la pourvoirie Mékoos
Après 3 h 30 de route et un bon repas, notre journée de quad débute vers midi pour un 115km. Nous sortons du village avec nos machines rutilantes et après quelques kilomètres nous retrouvons un sentier qui nous mène ensuite vers un chemin forestier plus large. Ce sentier était rempli de beaux champignons comestibles, mais il était inutile de les récolter à ce stade de notre randonnée (la mycologie en sentier fera l’objet de mon prochain article). Nous croisons des panneaux qui nous indiquent être dans la MRC Antoine Labelle : c’est bien ici les pays d’en haut !
Une bonne partie de notre première journée se passe sur un grand chemin et nous arrivons assez tôt au Mékoos pour prendre l’apéro sur le bout du quai, les pieds dans l’eau, avant de profiter d’un souper délicieusement gargantuesque. Cette pourvoirie m’impressionne par son décor digne d’un grand « resort ». Colonnades en bois, plancher de marbre, plafond cathédrale, spa, et tout ça, dans le milieu de nulle part. L’entrée de calmars frits était franchement quelque chose (je vous partage le truc du chef : tremper les calmars dans du pepsi quelques heures avant de faire cuire pour une tendreté maximale) et lorsque le plat principal d’osso buco et ses accompagnements de pâtes au pesto et légumes sont arrivés, j’étais presque découragée, certaine de ne pouvoir terminer (personne n’y est parvenu d’ailleurs).
Le bedon débordant et la journée bien remplie nous empêchent de garder l’il ouvert assez longtemps pour observer les perséides, mais j’en ai vu au moins une.
Je recommande absolument si vous passez dans ce secteur !
Jour 2 : Mékoos vers Fer à Cheval
Ça devait être notre plus grosse journée avec 230 km prévus. Rapidement, nous quittons le grand chemin forestier pour des sentiers plus petits et plus jolis. Nous passons par Ferme-Neuve ou les paysages sont magnifiques avec de grandes fermes qui côtoient la forêt et la rivière et où il y a un pont couvert juste pour les quads pour se diriger vers les chutes Windigo. Nous en profitons pour un ravitaillement en essence et en victuailles en prévision du dîner. Une petite erreur de trajet nous fait tourner au mauvais endroit pour s’y rendre. Le temps de nous en rendre compte, nous sommes déjà une vingtaine de kilomètres trop loin. Un petit examen des sentiers du secteur et nous faisons une petite boucle pour revenir vers l’endroit où nous avions tourné du mauvais côté.
Nous dînons sur le site de la chute Windigo qui, franchement, n’est pas très impressionnante. Il s’agit d’un dénivelé d’environ 60 mètres à 45 degrés sur des roches très lisses. Assez pour que plusieurs baigneurs grimpent sur les côtés de la chute et se laissent ensuite glisser jusqu’en bas dans le remous (ça, c’était impressionnant). Lors de notre passage, un employé nous explique qu’il y a eu de nombreux incidents où des enfants se sont retrouvés coincés dans le remous, mais heureusement, il n’y a eu aucun décès. Cet employé s’affairait d’ailleurs à installer des panneaux pour signaler le danger de noyade.
Notre trajet nous mène ensuite dans un sentier très rocailleux et je sollicite plusieurs pauses, car j’ai les bras endoloris et je me découvre beaucoup de nouveaux muscles. Nous arrivons à Fer à Cheval vers 18 h avec 285 km au compteur et nous convenons que c’est beaucoup. Personnellement, c’est mon record de kilomètres et je suis crevée.
On nous désigne l’Ours comme hébergement. Ce n’est pas une chambre, mais plutôt un appartement sur deux étages avec trois chambres et trois salles de bain, le tout d’une propreté immaculée. Il semble y avoir 5-6 appartements de ce type en plus de plusieurs chalets sur le site. Le temps de se débarbouiller de toute la poussière avalée et nous profitons encore une fois d’un délicieux repas qui débute par une entrée de crevettes géantes suivie d’une roulade de porc au fromage fumé. Un délice !
Autre tentative d’observation des perséides sans succès, car j’ai l’impression que je vais dormir dehors si j’ose m’étendre au sol pour observer.
Jour 3 : Fer à Cheval vers Lac du Repos
Notre tracé prévoit 195 km, une bagatelle comparée à la veille. Nous quittons vers Parent, dans la partie de sentier que j’ai le plus apprécié de tout notre trajet. Un sentier étroit, sinueux, montagneux et qui longe une rivière sur une grande partie. Nous avons croisé plusieurs chalets, certains très modernes, et je me demandais parfois comment ils s’y rendaient. Arrivée à Parent, nous montons au sommet du mont Radar pour observer la magnifique vue des montagnes sur 360 degrés.
Nous redescendons au magasin général pour faire le plein. Ma foi, on se serait cru au Costco ! Des travailleurs, des pêcheurs avec leur bateau, des locaux, et nous, tous en file pour l’essence, en file pour entrer dans le magasin, en file pour payer… la ville quoi !
Notre groupe décide de dîner en sentier et nous quittons la « ville » pour faire une grande boucle vers le nord-est afin de nous rendre à notre dernière escale. À environ 100 km de l’arrivée, nous faisons face à un pont partiellement écroulé. On peut voir que des quads y sont passés moyennant quelques manuvres, mais l’autoquad de nos amis est trop large pour y arriver. Une décision s’impose : bucher et transporter assez de matériel pour élargir le pont avec les risques de renversement ou d’enlisement que cela implique, ou rebrousser chemin et faire un détour de 150 km tout en risquant de se perdre.
Après avoir considéré les options et les risques, nous choisissons le chemin de la prudence. Nous rebrousserons chemin vers le sentier Summum et de là, nous chercherons notre pourvoirie. Selon notre estimation, nous devrions arriver vers 20 h ou 21 h. Au pire, nous trouverons bien une autre pourvoirie pour le dodo.
Presque de retour à Parent, nous croisons des quadistes de l’endroit qui nous offrent une route alternative beaucoup plus rapide, mais un peu monotone : le chemin de Parent qui nous mènera vers notre destination. Ils nous indiquent une station d’essence où nous pourrons nous informer pour la suite du trajet.
C’est effectivement très monotone. Plus de 80 km sur une grande route forestière à avaler la poussière des nombreux véhicules que nous croisons. Nous arrivons à la station-service Sonic où la gentille dame de l’essence nous fait un plan sur papier pour nous rendre à notre pourvoirie. Je me dis que nous sommes très chanceux qu’elle connaisse le chemin et nous poursuivons avec ses indications, qui se sont révélées très fiables.
Nous finissons par arriver à la Pourvoirie Lac du Repos vers 18 h 30 après 335 km de route (encore un nouveau record) où nous sommes les seuls clients. Les propriétaires recevaient leurs familles et amis pour un anniversaire et c’est un peu par accident que nous étions dans le groupe. À notre arrivée, la propriétaire me dit que j’ai l’air si crevée que je peux laisser mon quad drette là où je suis pour ne pas ajouter ne serait-ce que 50 pieds à ma route
merci madame !
Encore un délicieux repas très généreux et encore des perséides ratées, car je vais me coucher avant le show.
Jour 4 : Lac du Repos vers Saint-Michel-des-Saints
On fait la grâce matinée pour se reposer un peu et après un généreux déjeuner, nous quittons pour un tout petit 115km pour revenir à nos trailers. Un beau sentier juste assez technique pour avoir un grand sourire derrière mon casque et profiter des derniers kilomètres de ce beau voyage.
Merci à mes amis Christine et Rock ainsi qu’à mon conjoint Benoit de partager de si belles aventures !
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