En début 2019, je me suis gâtée avec l’achat d’un nouveau VTT ET je me suis blessée à un genou quelques jours plus tard. Il a passé un bon moment dans le garage et je trépignais d’impatience d’aller enfin l’essayer. Après quelques mois, j’ai enfin eu le OK de mon médecin pour enfourcher mon nouveau jouet et aller m’amuser dans la boue, mais à condition de porter une imposante attelle métallique. ENFIN, j’allais essayer mon nouveau VTT?!
Au retour de ma première balade, je constatais avec consternation que la selle de mon banc était déchirée sur près de 2 cm le long de la base solide du bas du siège. Une déchirure bien nette juste le long de l’armature métallique du siège avec un peu d’usure de part et d’autre de la « plaie ».
Je comprends rapidement que c’est mon attelle métallique qui frotte contre la base du banc et que le tissu se fait coincer entre les deux. Avec la vibration et les mouvements de ma jambe lors de la conduite, le tissu n’a aucune chance de résister. J’abandonne ainsi l’idée de me procurer une nouvelle selle qui subirait le même triste sort.
Je dois trouver quelque chose pour non seulement réparer, mais également prévenir une nouvelle déchirure qui ne manquerait pas de survenir tant que je porterai cette satanée attelle. Une selle déchirée n’assure plus l’étanchéité et l’eau qui imbibera fatalement la mousse un jour de randonnée sous la pluie ne manquera pas de me pourrir la vie.
J’ai dans l’idée de coller une pièce de cuir sur la selle et je me rends chez un cordonnier avec mon banc. Celui-ci m’explique que le tissu de la selle ne permet pas un collage efficace et que même avec une colle thermo activée ma pièce de cuir ne tiendra pas longtemps. Je me creuse alors les méninges pour trouver une solution et un produit qui colle sur n’importe quoi, qui est étanche, malléable et résistant. Encore une fois, c’est mon expérience en plongée sous-marine qui m’apporte la solution.
Il s’agit d’un produit de calfeutrage que nous utilisions pour protéger nos habits étanches des abrasions et des piqûres d’oursins que nous étendions sur le tissu en néoprène aux fesses et aux genoux : le NP1.
Fil, aiguille et NP1
Il faut chercher un peu pour trouver un distributeur de ce produit, car il n’est pas en vente dans les grandes surfaces. Il se présente sous la forme d’un tube (comme du mono) et coûte environ 15 $. J’ai été surprise de voir qu’on le retrouve maintenant en plusieurs choix de couleur, toutefois j’ai quand même choisi le noir. Je fais un essai sur la partie cachée du siège : réussite?! Après 24 heures de séchage, le produit adhère très bien au tissu.
Voici les étapes de la réparation :
1. Effectuer une suture de la déchirure et bien barrer le dernier point. On peut aussi barrer tous les points, mais il faudra mettre plus de NP1 pour bien couvrir la suture.
2. Avec un bout de bois (j’ai utilisé un pic à brochette), étendre une mince couche du produit sur la suture afin qu’elle pénètre dans les trous d’aiguille et cèle la réparation. Utiliser quelque chose de jetable, car il ne nettoiera pas.
3. Avec de l’eau très savonneuse, lisser le produit avec un doigt.
4. Laisser sécher pendant 24 heures ou jusqu’à ce que le produit ne soit plus collant au toucher.
5. Étendre une seconde couche et répéter l’étape numéro trois pour faire un beau fini. Si vous ne portez pas d’attelle au genou, votre réparation est terminée. 🙂
6. Personnellement, j’ai dû élargir la surface traitée afin de m’assurer que mon attelle ne frotte pas sur la jonction entre le NP1 et le tissu du banc.
Le résultat après 3000 km est probant. Mon banc est toujours étanche et le produit ne se dégrade pas à la friction. Le seul bémol est qu’il peut tacher un vêtement de couleur pâle par frottement, particulièrement par temps chaud.
Je vais valider cet hiver si le temps froid n’affecte pas trop l’adhérence du produit, mais j’ai bonne confiance compte tenu de mon expérience avec le produit en plongée sous glace. Si le résultat après l’hiver est selon mes attentes, je songe à améliorer le design de la «?patch?» au printemps et lui donner une forme un peu plus artistique comme une patte d’ours.
En espérant que cette solution de réparation économique puisse faire l’affaire de quelques quadistes, bonne réparation et bonnes randonnées?!
