Vers la fin de l’été et majoritairement cet automne, j’ai eu la chance de faire l’essai de l’Outlander Max DPS 500 2024. J’ai roulé 1 250 km avec ce VTT et parcouru plus de 2 500 km avec la plateforme G3. Je commence donc à avoir une bonne expérience avec cette nouvelle génération de quads chez Can-Am. Dans cet article, je ne vais pas m’attarder sur toutes les spécifications techniques, comme ma chronique de l’an dernier. À la place, je vais en profondeur dans mes impressions générales de ce véhicule. Suivez-moi!
Design du VTT Can-Am Outlander Max DPS 500
Le design de l’Outlander Max DPS 500 me plaît beaucoup. C’est d’ailleurs toujours l’un de mes préférés. L’attention aux détails, l’assemblage des panneaux du véhicule et la finition générale de ce VTT sont irréprochables, selon moi. Non seulement je le trouve plus beau, mais je peux dire avec conviction qu’il est mieux fait et plus pratique que son prédécesseur.
En matière d’esthétique, j’aime beaucoup la couleur rouge légion de mon véhicule d’essai. L’Outlander Max DPS 500 est aussi offert en gris granite, ce qui donne un choix à l’acheteur.
Finalement, le châssis tubulaire est plus rigide et mieux conçu que celui de l’ancienne génération.
Fiches techniques : comparaison des versions 500 et 700 du Outlander Max DPS
Premières impressions de l’Outlander Max DPS 500
J’ai trouvé le comportement de l’Outlander Max DPS 500 assez similaire à celui de la variante à une seule place sans le rayon de braquage. Néanmoins, j’ai vite constaté la meilleure stabilité du véhicule à deux places, tant seul qu’avec un passager. Cet effet est causé par la distance entre les roues avant et arrières du VTT. Je l’ai d’ailleurs trouvé plus stable que l’ancien modèle qu’il remplace.
J’ai ensuite pris le temps d’ajuster les amortisseurs. Là, j’ai pu réellement apprécier son comportement dans les trous et bosses, même en roulant seul. La suspension est plus ferme que le modèle à une place et c’est une bonne chose. Même si la suspension est plus rigide, le confort de ce VTT est manifestement supérieur, aussi bien pour le pilote que pour le passager.
Moteur et transmission
Regardons maintenant sous le capot de mon Outlander Max DPS 500. J’ai trouvé que la combinaison du moteur et de la transmission offrait une très bonne performance.
La puissance de son moteur de 650 cm3 en version 500 suffit largement la majorité du temps. Ce n’est pas un monstre de puissance, mais il livre celle-ci excessivement bien. En effet, grâce à l’accélérateur renforcé, le véhicule peut atteindre des vitesses bien au-delà de celles permises en sentiers avant de s’essouffler. Le moteur ne semble pas forcer en vain et n’est pas excessivement bruyant.
Pour clore cette section, je tiens à souligner une belle amélioration de la gestion du refroidissement du moteur par rapport à l’ancienne génération.
Performance du VTT Outlander Max DPS 500 en contexte
Comportement en sentiers
J’ai beaucoup apprécié le comportement de mon Outlander Max DPS 500 en sentiers. Même dans un terrain bosselé, il maintenait sa trajectoire et le guidon restait bien droit.
Direction assistée
Le comportement de la direction assistée était irréprochable, peu importe le degré d’assistance que j’utilisais. J’ai constaté une nette amélioration en combinaison avec le châssis plus rigide et la suspension arrière.
Je dois dire que j’ai eu le temps de pousser ce VTT à ses limites. Malgré des essais dans plusieurs conditions de terrains variés, je ne lui ai trouvé que peu de failles.
Légère tendance au sous-virage
J’ai remarqué que le châssis tord beaucoup moins qu’avant quand on prend une courbe à grande vitesse. Cela dit, le véhicule a tendance à faire du sous-virage à cause de sa grosseur. Pour y remédier, lâchez tout simplement l’accélérateur et ça devrait s’arranger.
À mon avis, vous pourriez réduire ce comportement, et améliorer le rendement général, en remplaçant les pneus d’origine.
Enfin, j’ai amené mon Outlander dans des sentiers plus fermés dans le bois. Je dois vous dire que j’ai apprécié le débattement de la suspension arrière, mais aussi la garde au sol.
Comportement général
Accélérateur amélioré
D’abord, Can-Am a amélioré l’accélérateur de l’Outlander Max DPS 500. J’ai trouvé son comportement franchement meilleur et pas trop mou. Les départs se faisaient en douceur et j’arrivais à maintenir une vitesse stable dans les bosses. Il n’est pas obligatoire de toujours tenir l’accélérateur au fond pour maintenir une bonne vitesse de croisière.
Remorquage
J’ai aussi constaté une amélioration au niveau du remorquage. En effet, les ressorts plus fermes permettent un meilleur résultat. Comparé au modèle à une place que j’ai essayé l’an dernier, le VTT penche beaucoup moins vers l’arrière. Évidemment, la longueur et le poids plus grands procurent une meilleure traction.
Autres points forts
Finalement, voici quelques observations qui valent la peine d’être mentionnées :
- Je n’ai pas ressenti autant de chaleur près des jambes. C’est un des aspects que je préfère d’ailleurs.
- Le véhicule freine bien (mention spéciale pour le frein au pied).
- L’engagement du levier de vitesses se fait tout en douceur.
- L’eau ne remonte pas par les marchepieds et on se fait généralement moins éclabousser qu’avant.
- La consommation d’essence est raisonnable et satisfaisante. Je ne donne jamais de chiffres parce qu’il y a trop de facteurs qui peuvent jouer sur la consommation. Mais je tiens tout de même à le souligner.
Maintenance du Can-Am Outlander Max DPS 500
Avec son Outlander Max DPS 500, Can-Am simplifie la maintenance au maximum. D’abord, le fabricant a diminué la fréquence recommandée des entretiens et rendu plus facile le retrait des panneaux latéraux. Tout ça en rendant la majorité des composantes mécaniques facilement accessibles.
D’abord, changer l’huile se fait beaucoup plus aisément qu’auparavant. Il en va de même pour l’accès au moteur. De plus, la console à l’avant s’enlève en un instant. Cet accès permet de vérifier le liquide de refroidissement ainsi que l’accès pour nettoyer le filtre à air et CVT. Une des grosses améliorations à mon avis est de ne plus avoir aucun point de graissage, mais j’ai hâte de voir cet aspect sur le long terme.
En simplifiant la maintenance de ce quad, il est à espérer que cette simplicité aura aussi un effet sur la facture au garage considérant le temps moindre pour effectuer la majorité des réparations.
Ergonomie et rangement de ce VTT Can-Am
Ce que j’aime avec ce véhicule c’est que tout est bien pensé pour le conducteur. Les boutons aux guidons sont simples et facilement accessibles. L’écran numérique de 4,5 po affiche l’information essentielle. Can-Am a même pensé à ajouter un endroit simple pour des ajouts d’accessoires futurs.
La position de conduite est bonne. Le siège est confortable, même sur de longues randonnées. Les marchepieds sont d’une bonne grandeur et il y a beaucoup d’espace. Autant lorsque l’on est assis ou debout, il y a un bon espace pour les genoux. Au niveau du rangement, le coffre à l’avant contient beaucoup de place.
Il est aussi plus facile d’accès qu’à l’arrière, ne faisant pas face à la sortie d’échappement. À l’arrière, l’espace cargo creux derrière le siège permet d’y déposer nos choses et de facilement les sécuriser en place. Il y a d’ailleurs beaucoup plus de points d’attache que par le passé. J’ai pu facilement placer ma scie mécanique à l’arrière et l’attacher sans avoir peur de la perdre ou de la briser.
Améliorations souhaitées
Amortisseurs
Le véhicule n’est pas parfait et je lui ai trouvé quelques petites suggestions d’améliorations. Tout d’abord, j’aimerais qu’il soit plus facile d’ajuster la résistance des amortisseurs avec l’outil fourni.
Même avec une roue dans les airs et un véhicule neuf dont les pièces ne sont pas encore rouillées, j’ai souvent perdu prise avec l’outil et je me suis même fait mal aux mains. Cet outil ne tient pas bien en place.
Qualité des pneus
En ce qui concerne les pneus, j’ai trouvé que la qualité et le comportement de ceux-ci étaient plutôt moyens. Lorsque j’ai remis les clés du véhicule, le VTT avait moins de 2 000 km au compteur et je trouvais que les pneus étaient quand même déjà passablement usés. Pour ceux qui font beaucoup de kilomètres en sentiers, ces pneus ne seront pas les meilleurs. Il faut considérer que c’est un véhicule d’entrée de gamme et que plusieurs gens ne roulent pas autant que moi. Ça reste tout de même qu’un pneu est une composante importante de sécurité sur un véhicule.
Rangement
J’aime la petite boîte de rangement située à l’avant du siège, mais le mécanisme d’ouverture et de fermeture est réellement bon marché. Il devrait aussi y avoir un bouchon pour l’évacuation d’eau à l’intérieur de ce coffre.
En parlant de rangement, la boite à l’avant du quad est d’excellente qualité. Je ne suis pas amateur, cependant, du mécanisme avec les deux fermetures. La boite est hermétique, mais il est difficile de savoir si les serrures sont bien fermées ou non. Je dois noter qu’une fois, je suis parti sans m’apercevoir que le coffre n’était pas bien scellé et qu’il y avait de la poussière qui est entrée.
Tuyau de réfrigérant
Une dernière chose pour laquelle j’apporterais une amélioration, c’est de mieux protéger le tuyau du liquide réfrigérant du moteur. Celui-ci est directement visible sous l’aile gauche et sans protection. Je vois la possibilité qu’il puisse y avoir une branche d’arbre qui le frappe directement à cet endroit. Que ce soit à la chasse par exemple ou lorsque l’on doit aller directement au travers du bois.
Verdict sur le VTT Can-Am Outlander Max DPS 500
Pour terminer, je suis réellement conquis par l’Outlander Max DPS 500. En fait, j’adore tout simplement cette nouvelle génération de VTT. Can-Am a amélioré la très grande majorité des petits problèmes que je trouvais désagréables sous la plateforme G2. Le prix de vente est semblable à la concurrence, mais j’ai l’impression qu’il nous en donne plus pour notre argent.
Je vous recommande sans hésiter l’Outlander MAX DPS 500 2024 dans le segment des VTT à deux places. Ce n’est pas le modèle le plus équipé ni le plus performant. Mais, au bout de la ligne, il fait tout simplement bien le travail. Un bel équilibre.
Merci à InfoQuad.com ainsi qu’à Can-Am de m’avoir permis de faire cet essai.
